•             Il ne fait pourtant pas excessivement froid. L’adolescente porte un pull-over bleu canard mal entretenu sous un sweet-shirt à capuche gris, assorti d’une écharpe verte en grosse laine. Le tout enveloppé dans une veste d’hiver marron usée. Elle porte un sac de randonnée coloré d’une marque assez peu connue. Elle écoute de la musique par l’intermédiaire de son casque audio violet, posé sur ses cheveux blonds et elle bouge la tête en rythme. La moue boudeuse, le regard perdu dans le vague, elle aurait gagné en beauté si elle avait montré un peu plus de joie de vivre.


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  •             Il s’agit de trois jeunes garçons blonds. Parfois accompagnés par leur mère, parfois par leur père, jamais les deux. Ce qui saute aux yeux, ce sont leurs vêtements, leurs cartables. En les regardant, on replonge dans les années 90, peut-être un peu avant encore. Tandis que le plus jeune bougonne : « J’veux m’asseoir », on observe ses vêtements d’un autre temps, son petit sac de tissu coloré sans aucune marque apposée dessus. La mère caresse affectueusement le visage de son aîné. Même ce geste anodin semble provenir d’une époque révolue. Le troisième garçonnet regarde par la fenêtre la pluie qui tombe. Il semble avoir hérité des bottes en caoutchouc de son frère devenu trop grand pour les porter.


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  •             Une petite blonde plus très jeune, casquette noire vissée sur la tête, sac à dos enfoncé sur les épaules. Elle accompagne son fils au collège. Il est plus grand qu’elle, brun, cheveux assez longs pour un garçon, un visage aux joues potelées. Malgré la différence physique, on reconnaît bien le fils et sa mère. Vêtements assez semblables, même façon de se déplacer, avec leurs gros sacs qu’ils ne prennent pas la peine de retirer et qui gênent tout le monde.


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  •             Il doit avoir la cinquantaine, elle dix ans de moins. Ils s’embrassent en public comme des adolescents, se tiennent par la main, courent ensemble en riant pour ne pas rater le tramway. Il porte une alliance. La main gauche de sa partenaire est dissimulée dans la poche de son manteau. S’ils sont mariés, alors leur complicité est surprenante. S’ils ne le sont pas, alors pourquoi prennent-ils le risque d’être vu ensemble ? La question demeure. Il ressemble un peu au maire de la ville.


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  •             Elle lui ressemble beaucoup. Mis à part le fait qu’elle semble plus grande et que son menton soit légèrement plus volumineux, elle a tout d’elle. Les cheveux, arrangés en une longue natte brune, la couleur de peau vaguement sombre, le regard à la fois réfléchi et lointain. Elle ressemble à cette femme, candidate et gagnante d’une télé-réalité avec son mari.


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  •             On ne voit jamais l’un sans l’autre, pourtant, ils ne donnent pas l’impression de se connaître. Le siège électrique de la femme semble être de moins bonne qualité que celui de l’homme. Il se gare en marche arrière. Elle non. Il a tout prévu et écoute de la musique. Elle non. Il ne semble pas heureux. Elle non plus.


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  •             Seul son visage est visible. Il est entouré d’un voile noire. Son nez est droit, ses traits durs mais elle ne semble pas mauvaise. Elle grimace légèrement au passage de cet homme qui sent un peu fort. Elle se reprend par un sourire amusé puis passe à autre chose.


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  •             La cinquantaine. Casquette enfoncée sur le crâne. Les cheveux gris. Le teint rougeaud. Un sac à dos sur l’épaule. Il donne l’impression de porter tous les malheurs du monde. Le genre de type qui a perdu sa femme, son job, sa maîtresse, sa fille et son chien dans la même journée. Il descend en même temps que tout le monde et part avec tout le monde, dans la même direction qu’eux.


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  •             Malgré le léger voile en tissu qui recouvre sa tête, preuve que les traditions lui tiennent à cœur, elle a tout de la jeune femme moderne. Ce doit être une élève appliquée.


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  •             Le plus souvent, ils discutent ensemble. Elle lui parle de ses enfants et de son mari. Il a toujours un trait d’esprit pour lui répondre. Il parle fort. Leur conversation et toujours digne d’intérêt. Elle rit à ses blagues. Lui aussi. Ils descendent là. Parfois après. Mais toujours ils continuent à pied.


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