•             Cet adolescent doit être en seconde au lycée. Il est habillé avec goût et malgré le regard un peu hautain que dissimulent à peine ses lunettes en plastique marron, il laisse une impression positive. Il a l’air sûr de lui et intelligent mais un petit quelque chose indescriptible laisse penser qu’il est meilleur en sport qu’en mathématiques. Il se tient droit, les mains dans les poches, ses yeux fixés au loin sans doute pour se donner de l’allure.


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  •             Il porte toujours un complet gris clair. Ses cheveux blancs bien peignés, sa barbe taillée avec une grande précision et ses lunettes parfaitement ajustées sur son nez traduisent la haute opinion qu’il doit avoir de lui-même. Parfois, il a avec lui des sacs de courses, toujours le pain et quelques fois sa femme. Galant homme, il veille à ce qu’elle ait une place assise et la bouscule lorsqu’elle n’est pas assez rapide pour descendre. Il râle auprès des adolescents polis qui s’écartent des portes pour le laisser passer : ils sont peut-être trop lents pour lui ou alors pense-t-il qu’ils n’ont rien à faire là. Il porte les sacs et marche vite : sa femme n’a qu’à suivre. Elle semble gentille.


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  •             Il est vêtu d’un long manteau noir. Ses cheveux bruns sont longs et aussi lisses que sa barbe. Son visage arbore un air grave et préoccupé. C’est un personnage tout à fait hors du temps, impossible à dater : XVIIIème, XXIème siècle ? Il a l’allure ainsi que la démarche d’un guerrier. Il cacherait un katana sous son manteau que ce ne serait pas étonnant.


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  •             Blonde et lunettes. Bébé et poussette. C’est un bon résumé pour décrire cette jeune mère de famille. Le visage de sa fille et caché par les rebords du landau, seules ses minuscules chaussures marron sont visibles. Sa maman échange quelques mots avec cette autre femme, accompagnée d’un jeune garçon et tenant près d’elle une poussette où reste dissimulé le frère de ce dernier. Elles descendent au même arrêt. Peut-être se rendent-elles dans la même école.


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  •             Elle est juchée sur des escarpins noirs dont les talons aiguilles d’au moins huit centimètres de haut menacent de la faire tomber à tout instant. Elle est vêtue d’une courte et pourtant élégante robe noire, plissée au-dessus du genou. Sa tenue est monochrome, depuis les collants jusqu’à la teinture peu naturelle de ses cheveux, en passant par le sac à main d’une célèbre marque qui n’est pourtant pas des plus chères. Seul son manteau brun en fausse fourrure, usé vers le bas et à l’ouverture des manches, tente dans un effort vain de rehausser le tout. Outrageusement maquillée, elle a utilisé un gloss d’un rouge vif et assez vulgaire pour mettre en valeur sa bouche immense. Son fard à paupières est bleu. Cramponnée à une barre près de la porte, les pointes de pieds vissées sur le sol, les jambes écartées autant que lui permet sa robe, elle essaie tant bien que mal de se maintenir debout alors que le tramway tourne à gauche. Si elle était vraiment aussi riche qu’elle tente de le faire croire, elle ne serait pas dans les transports en commun.


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