Voici trois petits textes. Ils sont courts mais travaillés, j'y ai mis beaucoup de bonne volonté ! Chacun d'eux décrit une ville, d'une façon un peu particulière. Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir !

Gênes

            Gênes est une ville en noir et blanc, une ville damier. Il n’y a pas de gris à Gênes, seulement du noir, du blanc et des reflets : Gênes est pleine de miroirs éclairés par des bougies. Mais ce sont des miroirs ébréchés. Leurs morceaux recouvrent le sol et jusqu’aux murs des maisons et font tinter la ville comme deux verres qui s’entrechoquent.

Rome

            Rome. Une ville presque ronde ; ovale. Une ville qui sent l’ocre et la poussière, une ville pleine de souvenirs. Rome sonne comme un gong. Un son plein, qui emplit l’air et résonne encore. La chaleur sèche de Rome vibre comme une musique. Une mélodie incongrue aux accents gais s’envole, car on est à Rome comme dans un film, il y a toujours de la musique en fond sonore.

Paris

            Une ville sérieuse, qui fait rêver ceux qui n’y sont pas et laisse indifférents ceux qui y vivent. Une ville colorée, qui allie le gris et le blanc à une multitude de petites touches vives s’agitant en tous sens. Une ville hurlante, qui écorche les oreilles de ceux peu habitués à son vrombissement. Une ville qui se veut élégante et paisible mais où domine l’individualisme. Où la mort n’émeut guère les sous-sols et où les flashs crépitants perturbent une existence pressée. La météo met en valeur Paris en fin de journée, quand de lourds nuages gris pèsent sur la ville comme un couvercle et que l’horizon est dégagé ; le soleil rougit alors les façades blanches et grises, les ombres ressortent davantage et créent un contraste très net avec le ciel flou.