•      Voici une nouvelle fantastique que j'ai écrite pour le cours de français en 4ème (autant dire que ça date) et que j'ai retravaillé l'année suivante pour l'envoyer au Prix Clara mais je n'ai pas fait partie des gagnants.

         C'est l'histoire d'Hector Folks, un avocat très cartésien qui se risque à passer la nuit dans une étrange auberge...

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  •      Si vous avec le courage, que dis-je si vous commettez l'imprudence de venir jeter un coup d’œil et peut-être même deux dans cette rubrique, vous trouverez de tout : des textes longs, des textes courts, des descriptions, des essais, des récits, certains très travaillés, d'autres écrits au fil de la plume bref, un joyeux mélange qui je l'espère vous divertira ! Bonne promenade à vos risques et périls au pays de mes délires les plus bizarres !


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  •             Il s’agissait d’un arbuste. Volumineux, il devait mesurer près de deux mètres de haut. Ses feuilles d’un vert sombre mesuraient environ huit centimètres de long, et n’étaient pas très larges. Elles avaient une propension à s’enrouler sur elles-mêmes dans le sens de la longueur. Au bout des petites branches fines se trouvaient des bourgeons jaunis, comme s’ils n’étaient pas parvenus à germer. Ce végétal aurait donc dû porter des fruits à cette époque de l’année. Ce n’était pas le cas et cela lui donnait un air mélancolique. Planté entre deux grands arbres, il était continuellement noyé sous une pluie de petites fleurs blanches qui alourdissaient ses feuilles et recouvraient le sol d’un fin manteau fané. Les seules araignées avaient élu domicile entre les branches de cet arbuste qu’une petite plaquette accrochée près du sol nommait Osmaronia. Il ployait sous les gouttes de l’averse qui détruisait les toiles d’arachnides et détrempait la terre tout autour de lui.


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  •             Tout d’abord, il faut savoir où est-ce que vous pouvez gagner un ticket de grattage. En grattant un autre ticket par exemple. Dans ce cas, ce n’est pas véritablement un ticket que vous gagnez, mais quelques euros que vous vous empressez d’utiliser pour acheter le dit ticket. Ce qui s’avère être pure perte car, si tant que vous gagnez, vous achetez, vous finissez par tomber sur un ticket perdant et alors vous n’achetez plus. Sinon, vous pouvez aussi gagner un ticket à la loterie du 1er mai dans un petit village. On peut y rafler toutes sortes de lots, même un canard vivant. Il vaut mieux gagner un ticket de grattage : c’est moins encombrant et ça ne nécessite pas d’être un cordon bleu. Pauvre bête. Qu’importe la manière dont vous l’avez obtenu, vous êtes maintenant en possession d’un ticket de grattage. Légère montée d’adrénaline tandis que vous chercher fébrilement dans vos poches une pièces de monnaie ou la clé de votre boîte aux lettres (si, si, je vous assure, c’est tout aussi efficace). Votre arme entre le pouce et l’index, vous vous attaquez à la première petite case grise. Vous grattez doucement, en commençant par le contour extérieur, comme si ménager le suspens augmentait vos chances. Finalement, vous osez. D’un rapide coup de pièce (ou de clé) en travers de la case, vous découvrez quelques lettres du mot inscrit : « -rd-». Ça y est, à présent vous savez, vous avez perdu : il n’y a pas de « d » dans « gagné ». Et pourtant, au cas où, vous dévoilez l’intégralité du mot, le e, le p et enfin le u. Tant pis. Pas découragé, vous attaquez la deuxième et dernière case du ticket. Cette fois, vous vous surprenez vous-même et grattez sans hésiter le centre de la case. « Perdu ». L’évidence est là mais dans un sursaut de désespoir, vous vous entêtez à gratter le reste, comme si les mots « poisson d’avril ! » pouvaient être écrits dans un coin. Peine perdue, il n’y a plus de farce au mois de mai. C’est alors que cette question vous taraude : quel intérêt y a-t-il à gagner un ticket de grattage perdant ? Pour la poussée d’adrénaline qui précède la triste découverte ? Parce qu’au moment du gain, vous ignorez qu’il est perdant ? Mais s’il est perdant, pourquoi l’avoir mis en jeu dans cette maudite loterie ? Parce que l’organisateur lui-même ignorait qu’il était perdant ? Ne pouvait-il pas s’arranger pour faire gagner des tickets gagnants ? Coin ! vous répond le canard qui se débat dans vos bras. Lui non plus, il n’en sait rien. Il faudrait peut-être vous plaindre aux organisateurs de la loterie de n’avoir pas obtenu un ticket gagnant. Ce à quoi on vous répondra en riant que vous ne pouvez pas gagner à tous les coups : vous avez déjà un canard. Coin-coin ! confirmera celui-ci. Mais abandonnez donc là vos questions existentielles, il y a plus urgent : dénicher un pot de moutarde pour votre repas de ce soir. C-Coin ?! Ou une cage. Une grande cage que vous mettrez sur votre balcon. Qu’est-ce que ça mange un canard ?


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  •      La chronique est la rubrique qui donne son nom au blog car c'est pour la partager avec vous que j'ai créé celui-ci. Elle regroupe les descriptions anonymes de personnes réelles que j'ai croisées dans les transports en commun et qui ont retenu mon attention, certaines grâce à la sympathie qu'elles dégageaient, d'autres parce qu'au contraire elles n'en inspiraient aucune et d'autres parce qu'à la question "pourrais-je leur consacrer un roman entier ?" je répondais par oui. La chronique est une œuvre littéraire dont la vocation n'est pas de donner une vision véridique et objective des personnes décrites.

         Il y a de plus quelques règles et tout le monde ne peut pas figurer dans cette chronique :

    1- La personne décrite doit m'être totalement inconnue, je ne dois connaître ni son nom, ni son lieu de résidence ou de travail afin qu'elle reste anonyme.

    2- Je dois l'avoir rencontrée dans les transports en commun ou à proximité des arrêts.

    3- Il faut que je ne lui ai jamais parlé.

    4-La description ne doit comporter aucun élément trop caractéristique permettant de reconnaître la personne décrite à coup sûr.

     

         Il me faut préciser que le but premier de cette chronique est de me permettre de m'exercer à la description tout en faisant aussi parler mon imagination : tout ce qui ne relève pas en effet d'une description physique ou de paroles rapportées est pure invention de ma part, il s'agit des impressions que j'ai eu en voyant ces personnes. Je n'écris donc pas dans le but de diffamer et c'est la raison pour laquelle chacun de ces visages est anonyme hormis le titre de l'article qui sert de brève introduction à la description qui suit.

     

         Je crois avoir pris toutes les précautions nécessaires pour que chacun d'entre vous puissiez comprendre ma démarche et son caractère purement artistique.

         Alors je vous souhaite une bonne lecture !


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